Maladie de Lapeyronie (courbure de la verge)

Dr Omar El Mansouri

Specialiste en chirurgie urologique et un expert dans le traitement de l’impuissance sexuelle.

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Maladie de Lapeyronie (courbure de la verge)

Maladie de Lapeyronie (courbure de la verge)

Définition de la maladie de La Peyronie
La maladie de La Peyronie ou courbure de verge, est une fibrose localisée et segmentaire de l’albuginée des corps caverneux. L’albuginée est l’enveloppe élastique qui entoure les corps caverneux et permet lors de l’érection l’allongement et l’augmentation de volume de celui-ci.

Elle donne une courbure acquise de la verge, qui se traduit le plus souvent par une déformation progressive au niveau dorsal ou dorso-latéral, des douleurs en érection dans 66% cas, et assez souvent une rigidité de moins bonne qualité. Elle évolue en deux phases, la première de six mois environ avec déformation progressive de la verge et le plus souvent des douleurs avec quelquefois des troubles de l’érection. Elle est suivie d’une phase caractérisée par une disparition des douleurs, stabilisation de la déformation dans deux tiers des cas. On peut constater une amélioration dans 10 à 15% des cas où une aggravation dans 15 à 20%.
Diagnostiquer une maladie de La Peyronie
La confirmation du diagnostic est réalisée avant tout par la palpation de la verge qui fait apparaître une plaque de fibrose. L’échographie de la verge voire l’IRM ne sont pas des examens indispensables pour le diagnostic de cette maladie car les résultats peuvent être normaux au début de la maladie.
Comment traiter une courbure de verge ?
Les traitements médicaux sont multiples mais aucun n’a fait preuve de sa supériorité.
Voie orale
• Vitamine E ou Tocophérol sont le plus utilisés car il s’agit d’un traitement bien toléré par le corps.
• La colchicine permet d’inhiber la prolifération de cellules inflammatoires et des fibroblastes et diminue l’activité de la collagénase.
• Le Tamoxifène anti-oestrogène non stéroïdiens faciliterait la sécrétion par des fibroblastes de TGF bêta-1 qui ont un rôle central dans la réponse de la régulation immunitaire, l’inflammation et la réparation tissulaire. Son inconvénient majeur étant sa toxicité hépatique et ses effets secondaires. Ce produit est utilisé aux États-Unis mais n’a pas son AMM pour cette indication en France.
Injections au niveau de la plaque fibreuse
• Le Verapamil : inhibiteur des canaux calciques, il influencerait le métabolisme fibroblastique en diminuant l’activité de la collagénase et réduisant la production de collagène.
Les effets secondaires sont en général minimes à type d’hématome, très rarement une rupture de la plaque fibreuse nécessite une intervention en urgence. Il est recommandé de ne pas avoir de rapport sexuel durant les trois premières semaines après l’injection.
Les traitements physiques
• La lithotritie extracorporelle permet de stabiliser la courbure et diminuer les douleurs persistantes.
Les traitements chirurgicaux
Le traitement chirurgical est réservé aux formes les plus graves de courbure de verge. Il est recommandé d’attendre au moins 12 à 18 mois d’évolution de la maladie de Lapeyronie ainsi que la stabilité clinique des lésions depuis au moins 6 mois.

L’indication est posée devant des difficultés à avoir des rapports sexuels, raccourcissement de la verge et des troubles de l’érection.

3 possibilités de traitement chirurgical :
• Plastie caverneuse : Opération destinée aux patients ayant une bonne capacité érectile avec une courbure inférieure à 50 degrés et une verge de longueur suffisante. Technique de Nesbit et de Yachia.
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• Les implants péniens : Dans le cas de la maladie de La Peyronie sévère associée à des troubles de l’érection important.