Dr Omar El Mansouri
Specialiste en chirurgie urologique et un expert dans le traitement de l’impuissance sexuelle.
Dr Omar El Mansouri
Specialiste en chirurgie urologique et un expert dans le traitement de l’impuissance sexuelle.
URÉTÉROSCOPIE RIGIDE ET SOUPLE, FRAGMENTATION LASER, MONTÉE DE SONDE URÉTÉRALE
La principale indication d’une urétéroscopie rigide est la présence d’un calcul dans l’uretère qui est le canal dans lequel chemine l’urine entre le rein et la vessie. Cela se traduit généralement par des douleurs lombaires (colique néphrétique) et parfois un saignement dans les urines (hématurie), plus rarement, de la fièvre et des frissons. En l’absence d’expulsion spontanée, une extraction par voie endoscopique (par J les voies naturelles) peut être réalisée.
Une urétéroscopie souple peut-être réalisée pour le traitement de certains calculs du rein. Une sonde urétérale (sonde JJ) peut-être mise en place dans un premier temps, quelques jours avant, pour « préparer » l’uretère et ainsi permettre la montée de l’urétéroscope souple au niveau des cavités rénales plus facilement. La fragmentation des calculs est réalisée par ultrasons, énergie balistique ou par fragmentation laser.
L’anesthésie est générale.
Principes de l’intervention :
L’intervention est réalisée par les voies naturelles en passant par le canal de l’urètre, la vessie et enfin l’uretère dans lequel est introduit l’urétéroscope Le calcul peut ainsi être retiré à la pince ou être fragmenté par des ondes de choc ou des ultrasons. Une sonde urétérale (sonde double J) interne, doit parfois être laissée en place au décours de cette urétéroscopie. La sonde urétérale peut aussi être mise en place dans certaines indications, sans nécessité de réalisation d’une urétéroscopie de principe. La sonde urétérale peut être droite, ou en double.
Pour qui ?
La lithotripsie extra-corporelle (LEC) est une technique non invasive s’adressant aux patients porteurs de calculs du rein ou de l’uretère (canal conduisant les urines depuis le rein jusque dans la vessie). Cette technique est réservée aux calculs inférieurs à 2 cm, pas trop durs (donc pas trop difficiles à casser) et bien visibles sur une radiographie standard de l’abdomen (afin de pouvoir les repérer et les viser).
Principe
Le principe de base est la délivrance d’ondes de choc qui vont traverser les tissus sans créer de dommage mais qui vont converger vers le calcul. A ce niveau l’énergie cumulée des ondes de choc acquiert une puissance suffisante pour fragmenter le calcul en petits morceaux et/ou en poussière qui pourront alors s’éliminer plus facilement avec les urines.
En pratique
Ce traitement se déroule dans le cadre d’une hospitalisation de jour.
Lors du traitement, vous êtes allongé sur une table qui couple un système de radiologie pour repérer le calcul et le système de délivrance des ondes de chocs. Un anesthésiste est présent, vous êtes perfusé. Grâce à la perfusion, le médecin anesthésiste vous administrera des produits vous permettant de ne pas avoir mal sans pour autant perdre connaissance (sédation), il vous fera également respirer dans un masque à oxygène.
La procédure commence par le repérage radioscopique du calcul.
Une fois le calcul repéré, les ondes de chocs sont délivrées à travers une balle de silicone appliquée contre votre rein. Le nombre de coups délivrés dépend de la taille, de la dureté et de l’emplacement de votre calcul. Ce nombre est généralement compris entre 2000 et 3500. On administre les coups à un rythme compris entre 60 et 90 impacts par minute. Le médecin urologue surveille régulièrement l’évolution du calcul durant la procédure en radioscopie et s’assure que le faisceau d’ondes de choc reste bien centré sur votre calcul.
Il est classique d’avoir les urines rouges quelques jours après la LEC, de même que de présenter un petit hématome cutané à l’endroit où les coups ont été délivrés (les hématomes du rein à proprement parlé sont exceptionnels). Vous pouvez également avoir des petites douleurs témoignant de l’élimination des fragments calculeux. Vous quittez généralement la clinique avec une ordonnance de traitement antalgique à prendre à titre systématique dans les jours qui suivent la LEC afin de prévenir ces désagréments. Il est conseillé de bien boire durant les jours qui suivent pour favoriser l’élimination des fragments de calcul. En revanche, en cas d’apparition de douleurs importantes, il faut alors restreindre les boissons.
Après 48h de repos à domicile, vous pouvez reprendre vos activités. Durant cette période, il est intéressant de tamiser vos urines (par exemple en urinant dans un récipient et en passant après vos urines au travers d’un filtre à café) afin de tenter de récupérer des fragments de calculs pour pouvoir les analyser.
Une consultation de contrôle systématique avec des radiographies pour juger des résultats de la LEC est prévue avec votre urologue quelques semaines après la procédure.